Un prosélytisme effréné

dimanche 10 février 2008

Vers la reconnaissance et la respectabilité ?

(Dernière actualisation : 11 février 2008)

Chari veut améliorer l'image de la SRCM vis-à-vis de l'extérieur. Le développement personnel est intéressant mais ne suffit pas. Il s'investit alors dans les "valeurs spirituelles" qu'il va décliner dans l'éducation des enfants notamment, mais aussi dans l'humanitaire jusqu'aux portes des Nations unies.

1. SMRTI, VBSE et LMOS

Créé en 1967 par K.C. Varadachari, le Sahaj Marg Research Institute (SMRTI) est repris et exploité par Chari dans l'objectif de répandre le Sahaj Marg à l'extérieur, pas seulement auprès de chercheurs spirituels, mais aussi dans d'autres communautés, scientifiques entre autres.

Cet Institut de recherche et de formation publie d'abord les travaux de ses membres les plus éminents, sur la psychiatrie spirituelle, le yoga ou l'éducation, toujours en lien étroit avec le Sahaj Marg.

Vers 2000, Santosh Khanjee annexe le SMRTI à la Sahaj Marg Spirituality Foundation dans le but de mieux l'organiser, et les résultats ne tardent pas à venir. Peu de temps après, en effet, le SMRTI produit le Value Based Spiritual Education (VBSE), sorte de guide d'une éducation dite spirituelle, à destination des éducateurs, enseignants et parents pour les enfants et les jeunes.

Ce VBSE est rapidement utilisé dans l'éducation et la formation par les adeptes du Sahaj Marg. Il serait aujourd'hui utilisé par plus d'une centaine d'écoles en Inde, selon la SRCM. Mais cela ne suffit toujours pas à Chari, en quête permanente de reconnaissance et de respectabilité…

Se rapprochant alors d'enseignants, il fonde en 2005 une école à deux pas du Babuji Memorial Ashram pour éduquer, selon les principes du Sahaj Marg et du VBSE, les enfants de ses adeptes indiens ainsi que ceux des Occidentaux qui viennent s'installer auprès de lui.

La Lalaji Memorial Omega International School (LMOS) se développe ensuite pour constituer cette vitrine que Chari appelait de tous ses vœux, en matière d'éducation. Elle noue des liens avec les entreprises, les autorités gouvernementales et des responsables éducatifs de tous bords…

2. De l'Humanitaire aux portes de l'ONU

De nombreux adeptes du Sahaj Marg sont impliqués au sein d'ONG, mais la SRCM s'en désintéresse, plus préoccupée de spiritualité (ou d'argent ?) que de la misère du monde. Pourtant la pauvreté des masses indiennes ne laisse pas complètement indifférents tous les abhyasis occidentaux. Et survient le tremblement de terre au Gujarat en janvier 2001 qui fait plus de 20 000 victimes. Les communautés indiennes émigrées un peu partout dans le monde se mobilisent…

Acculée, la SRCM fait marche arrière et organise d'abord une collecte de fonds spécifique pour recueillir les donations de ses membres, même si Chari s'autorise toujours le droit d'utiliser cet argent à d'autres fins. Et le succès de l'opération est tel que, désormais, à chaque nouveau cataclysme dans le monde, la SRCM associe une campagne de dons. Puis les plus grands centres indiens de la Mission ouvrent leurs portes aux miséreux, leur procurant nourriture et soins gratuits, grâce au volontariat de ses adeptes soignants. Nouvelle vitrine de respectabilité, les "Centres de lumière" sont nés.

Profitant enfin de la profession de certains de ses membres qui travaillent au sein de diverses agences de l'ONU, la SRCM tente une approche progressive. Jusqu'à ce qu'en 2005 elle devienne une ONG associée au Département de l'information des Nations unies, en raison de ses compétences en matière d'éducation et de religion.

Chari se frotte les mains ! La SRCM dispose enfin de ses vitrines. Respectabilité et reconnaissance devraient suivre…