Un prosélytisme effréné

dimanche 10 février 2008

Le Sahaj Marg rend-il dépressif ?

(Dernière actualisation : 30 septembre 2008)

Dépression

"De nombreux précepteurs ont des problèmes de dépression, pourquoi ?"

De qui donc est cette phrase à votre avis ?
Je vous laisse y réfléchir, nous y reviendrons…

Dans le manuel de formation des précepteurs, les circonstances dans lesquelles il est interdit d'introduire quelqu'un au Sahaj Marg sont précisées. Ainsi les personnes suivantes ne devraient pas être admises à pratiquer (le conditionnel n'est pas de moi, mais de la SRCM) :
- les lépreux,
- les alcooliques et les drogués,
- les gens qui ont mauvais caractère (sic) et ne veulent pas changer,
- les gens mentalement dérangés

Bien qu'intéressantes, laissons de côté les 3 premières catégories, pour nous focaliser sur la dernière (comme le fait aussi la SRCM). Je cite "(…) la transmission peut aggraver les problèmes mentaux de telles personnes et même dans certains cas entraîner des tendances suicidaires. En particulier, une personne qui a reçu des électrochocs ne doit jamais être introduite dans la Mission. Le Maître a déclaré que de tels traitements altèrent le cerveau de manière irréversible. Pas de problème en ce qui concerne les cas de dépression bénignes. Il faut éviter de transmettre à une personne qui est déjà abhyasi et souffre de dépression mentale (…)."

En clair, le précepteur doit refuser d'introduire les personnes atteintes de dépressions non bénignes ainsi que d'effectuer la transmission aux abhyasis qui en souffrent tant que dure leur affection.

Combien de précepteurs demandent aux multiples personnes qu'ils approchent pour les recruter si elles ont subi des électrochocs ou quelle est leur santé mentale ? Combien interrogent les abhyasis sur leur état psychique actuel avant de débuter un sitting individuel ou un satsangh ?

A ma connaissance, les précepteurs ne sont pas formés par la SRCM pour repérer les dépressifs. J'ai même cru comprendre qu'ils s'acharnaient plus souvent sur les personnes psychologiquement fragiles pour les introduire. C'est plus facile et les résultats sont meilleurs. Quant aux précepteurs qui font profession de "psy", ils font le contraire de ce qui est indiqué dans le manuel, puisqu'ils introduisent une partie de leur clientèle. Un précepteur psychothérapeute suisse a suivi 54 de ses patients pendant 8 ans, tous introduits à la SRCM, "environ 30%, sont des personnes dites "peu structurées" : si je prends la classification psychiatrique usuelle on y inclura des personnalités borderline, borderline-névrotiques et borderline pré-psychotiques (...)". Des dépressions bénignes ? Je ne suis pas psy…

D'ailleurs Chari s'en inquiète de temps à autres en tirant la sonnette d'alarme :
Dans un discours le 31/12/1992, il dit "(...) nos précepteurs doivent être très prudents quand ils admettent de nouveaux abhyasis, afin de veiller à ne pas avoir ici des gens qui ne peuvent être aidés. Je fais tout spécialement allusion aux personnes qui ont des problèmes mentaux, et qui ont subi une thérapie dans des hôpitaux ou cabinets psychiatriques. Les cas de ce genre sont de plus en plus fréquents (...)."

L'explication suit dans "Whispers", en date du 10 avril 2001. Babuji aurait prononcé ces paroles d'outre-tombe : "Be wary of the confusion that is being made between the workings of our spiritual method and all psychoanalytical practices that are currently springing up. It is not desirable to make connections between them. Criticisms currently made by the media against Sahaj Marg in France, allude to leaders who manipulate our candidates by involving them in both disciplines. It would be necessary to stop mixing it all up by considering abhyasis as potential clients and vice versa. Therapist preceptors are not serious enough on this point, hence numerous problems are already caused by this lack of vigilance."

Bon ! vous avez eu le temps d'y réfléchir. Alors de qui donc est cette sentence : "De nombreux précepteurs ont des problèmes de dépression, pourquoi ?"
Chari ? non, quand même pas… Elle est d'Ajay Kumar Bhatter, son dauphin, à propos des précepteurs européens, suite à sa reprise en main de la région depuis le début de l'année 2008.
Cet étonnement ne peut que nous étonner.

Chari demande à ses troupes de ne pas introduire de dépressifs non bénins dans la Mission, mais il a lui-même choisi des précepteurs dépressifs. Faut le faire ! Dans le manuel du précepteur, à défaut de formation des précepteurs, il est juste précisé que si le précepteur hésite, il lui suffit d'envoyer la photo du candidat à Chari pour avis…

Bref, soit Chari et Ajay sont eux aussi incapables de détecter les dépressifs, soit au contraire ils les recherchent vivement et font semblant de s'en étonner (mais à quelle fin ? pour mieux les tenir ?), soit même le fait de devenir précepteur rend les gens dépressifs et Ajay s'en aperçoit seulement aujourd'hui…

Dans tous les cas, c'est effarant !